Deuxième procès pour des convictions partagées sur twitter
Päivi a été acquittée à l’unanimité il y a plus d’un an. Mais le ministère public s’obstine et continue de poursuivre cette parlementaire finlandaise pour ‘discours haineux’
Assurons ensemble une défense solide contre ceux qui la poursuivent en justice, déterminés à la sanctionner et à la réduire au silence.

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Qui est Päivi Räsänen?
En juin 2019, la vie de Päivi Räsänen a soudainement basculé. Membre actif de son église, l’Eglise évangélique-luthérienne de Finlande, Räsänen avait remis en question le parrainage officiel de la ‘Pride Parade’ LGBTQ à Helsinki en 2019. Son message sur Twitter était accompagné de quelques versets de la Bible (Romain 1, 24-27). Sur ce, Räsänen, médecin, parlementaire, ancienne ministre de l’Intérieur, mère, grand-mère et chrétienne pratiquante avait été accusée de ‘discours haineux’.
Presque quatre ans plus tard et malgré un acquittement à l’unanimité prononcé par le tribunal régional de Helsinki lors d’un premier procès, elle doit à nouveau comparaître en justice. Son deuxième procès aura lieu en août 2023, cette fois devant la Cour d’appel de Finlande. Au fil de l’enquête concernant le fameux tweet, la police s’est aussi intéressée à un livret sur la sexualité et le mariage intitulé « Homme et femme Il les créa », que Räsänen avait rédigé pour les membres de son église en 2004. À ses côtés, dans le banc des accusés : l’évêque Juhana Pohjola, qui avait publié le livret.
Depuis que le procureur général a retenu trois chefs d’accusation pour ‘discours de haine’ contre Räsänen, elle a subi plus de 13 heures d’interrogatoire, de longs mois d’attente, un procès onéreux et d’innombrables mensonges propagés par les médias.
Cette courageuse femme politique ne pensait pas qu’elle serait un jour traitée comme une criminelle après avoir partagé ses convictions en public. Malgré l’énorme pression exercée sur elle, elle ne fléchit pas.
Que sont les lois contre le ‘discours de haine’ et comment les définir ?
Dans de nombreux pays, les insultes et autres propos portant atteinte à l’honneur d’une personne font déjà l’objet de poursuite judiciaire. Régulièrement, de telles lois exigent l’examen d’une déclaration dans son contexte. En effet, ce qui peut constituer une insulte dans une situation ne l’est pas forcément dans une autre.
Désormais, des lois dites contre le ‘discours de haine’ sont introduites dans de nombreux pays. Contrairement aux lois mentionnées ci-dessus, elles font délibérément abstraction du contexte. Un certain mot ou une certaine déclaration est sorti(e) de son contexte, considéré(e) seul(e) et donc complètement laissé(e) à la perception et à l’interprétation subjectives de l’auditeur ou du lecteur. Chacun ayant une sensibilité différente, les déclarations peuvent être interprétées de différentes manières. Les lois sur le ‘discours de haine’ sanctionneraient et censureraient donc les déclarations de manière inégale et arbitraire. Et dans le pire des cas, de simples divergences d’opinion seraient alors soumises à la censure. Ce résultat est absurde, car l’échange libre d’opinions, même controversées, est fondamental pour la démocratie.


Le tweet de Päivi Räsänen sur la Helsinki Pride 2019 n’a donc pas été considéré dans le contexte de la foi de Räsänen et des enseignements chrétiens qui façonnent sa vision du monde et son opinion. Cette simple divergence d’opinion, tout à fait normale dans une communauté pluraliste, est à présent réinterprétée comme une discrimination à l’égard d’une orientation sexuelle particulière et, de ce fait, comme une attaque contre certaines personnes.
Päivi Räsänen et l’évêque Pohjola sont poursuivis pour le crime d’ « agitation ethnique », dans la section des « crimes de guerre et crimes contre l’humanité » dans le Code pénal finlandais. Et ce, seulement parce qu’ils ont exprimé des vérités chrétiennes sur internet, dans un livret, et dans un débat radiodiffusé ! Au fil du temps, l’interminable procédure juridique est d’ailleurs devenue une punition en elle-même : en voyant le sort qui est réservé à ces deux personnalités de la vie publique, toute personne ordinaire comprendra bien vite qu’il est plus sûr de garder ses convictions pour soi.
Selon le procureur, les convictions de Räsänen, pourtant enracinées dans la Bible et la tradition chrétienne, sont haineuses et criminelles. En Finlande, et à travers l’Europe, le message devient de plus en plus clair : si vos idées diffèrent de celles de l’état, surtout, n’en parlez pas.
Ce procès montre jusqu’où le ministère public est capable d’aller pour réduire au silence et sanctionner les voix exprimant des idées qui ne correspondent pas à sa propre vision du monde.
ADF International a coordonné la défense juridique de Päivi Räsänen et de l’évêque Pohjola depuis 2019. Nous resterons à leurs côtés jusqu’au bout. Après un acquittement prononcé à l’unanimité en 2022, le procès contre la liberté d’expression se poursuit devant la Cour d’appel de Finlande.
Ce qui est en jeu
Les lois dites ‘contre le discours haineux’ empêchent d’importants débats et menacent la liberté d’expression qui est la pierre angulaire de toute société démocratique. Tout un chacun a le droit fondamental d’exprimer ses idées de manière pacifique, sans avoir à craindre ni représailles ni intimidation.
Ces lois encouragent les dirigeants à utiliser leurs pouvoirs pour surveiller les propos tenus par les citoyens tout en ouvrant la voie à des procédures judiciaires coûteuses et à des atteintes à la réputation des ‘infracteurs’.
Si Päivi Räsänen et l’évêque Pohjola sont acquittés une nouvelle fois – maintenant par la Cour d’appel – les juges lanceront un message retentissant : en 2023, on ne peut accepter la censure au sein d’une société démocratique. En 2022, par leur arrêt prononcé à l’unanimité, les juges du tribunal régional avaient déjà décidé de protéger la liberté d’expression. Malheureusement, le ministère public n’a pas lâché prise, et il pourrait même continuer d’attaquer la liberté d’expression jusque devant la Cour Suprême. Pour notre part, nous continuerons à assister Räsänen et l’évêque Pohjola le temps qu’il faudra, jusqu’à l’acquittement ferme et définitif.
Si la logique du procureur finlandais fait école, nous ne sommes qu’au début d’une longue série de procès en hérésie – et la théologie chrétienne risque de devenir inexprimable. En même temps, des voix au sein de l’Union européenne s’élèvent, réclamant que le ‘discours haineux’ soit élevé au rang de « crime européen ». Il se trouverait ainsi au même niveau que le terrorisme, le trafic de stupéfiants, la traite d’êtres humains et d’autres crimes flagrants.

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Päivi Räsänen et l’évêque Pohjola affrontent la tempête aujourd’hui, en espérant que vous, vos amis, vos proches, vos collègues et les dirigeants de votre église seront à l’abri demain.
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