
Et si vous étiez condamné à mort après avoir partagé un message vocal sur WhatsApp?
C’est ce qui est arrivé à Yahaya Sharif-Aminu, un musicien nigérian. La Cour suprême du Nigéria se penche actuellement sur son cas.
Notre objectif : sa liberté – et l’abrogation des lois anti-blasphème. Pouvons-nous compter sur votre aide?

Sauvons Yahaya et faisons disparaître toutes les lois anti-blasphème!
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Qui est Yahaya?
Tout a commencé par des messages vocaux sur WhatsApp. Yahaya Sharif-Aminu, un jeune Nigérian, aimait partager ainsi les chansons qu’il avait écrites. L’une d’entre elles parle d’un imam du dix-neuvième siècle vénéré par le soufisme, le courant de l’islam auquel Yahaya appartient. Très vite, dans le fil des messages WhatsApp, quelqu’un l’accuse de blasphème parce qu’il aurait soi-disant placé l’imam en question au-dessus du prophète Mahomet.

Kelsey Zorzi
Responsable du plaidoyer pour la liberté religieuse mondiale chez ADF International

Kelsey Zorzi
Responsable du plaidoyer pour la liberté religieuse mondiale chez ADF International
Alors qu’une foule enragée met le feu à sa maison, Yahaya est arrêté par la Hisbah¸ la police religieuse chargée de faire respecter la charia. Peu après, un tribunal l’estime coupable de blasphème et le condamne à mort par pendaison. Pendant le procès, Yahaya n’a même pas droit à un avocat…
Pour éviter la mort, il n’y a qu’une seule voie: Yahaya fait appel de sa condamnation. Son affaire est transférée à la Cour Suprême du Nigéria. Yahaya est soutenu par ADF International – mais il languit toujours derrière les barreaux parce que chaque demande de mise en liberté sous caution lui est refusée. Cela fait maintenant trois ans…

Que sont les lois anti-blasphème?
Les lois anti-blasphème sont des lois qui punissent tout individu qui tient des propos que d’autres jugent blessants ou insultants à l’égard de leur conviction ou de leurs symboles sacrés. De telles lois existent dans de nombreux pays ou la charia est appliquée. Elles sont utilisées pour punir et persécuter des minorités religieuses, y compris des musulmans faisant partie de courants minoritaires, comme Yahaya.
Alors que toute personne devrait avoir le droit de pratiquer sa religion en toute liberté. Les lois anti-blasphème portent atteinte à la liberté de religion et servent à punir et à intimider les personnes qui osent exprimer pacifiquement leurs convictions.
Ces lois renforcent les tensions sociales et peuvent entraîner des mouvements de violence collective particulièrement sauvages. Ce n’est pas sans conséquences: chaque jour, au Nigéria, treize chrétiens sont assassinés à cause de leur foi. La jeune étudiante chrétienne Deborah Emmanuel Yakubu est une de ces victimes. Elle a été lapidée, battue à mort et brûlée après avoir été accusée de blasphème.
Sa triste histoire a fait le tour du monde.
La persécution d’origine religieuse est particulièrement grave au Nigéria, et lois anti-blasphème y sont pour beaucoup. En 2022, près de 90% des chrétiens tués à cause de leur foi vivaient au Nigéria.
Avec le soutien d’ADF International, Yahaya s’apprête à contester la constitutionnalité de la loi anti-blasphème, inspirée de la charia, devant la Cour Suprême du Nigéria.
Quel est l’enjeu de cette affaire?
Les lois anti-blasphème constituent clairement une violation du droit international et des droits de l’homme. En outre, elles sont contraires à la constitution du Nigéria, qui garantit la liberté de religion. Par son appel introduit devant la Cour Suprême, Yahaya remet en cause la constitutionnalité de la loi draconienne de l’état de Kano, où il habite. Si la Cour lui donne raison, le verdict pourrait mener à l’abrogation des lois anti-blasphème inspirés de la charia dans tout le nord du pays.
Le Nigéria est un pays très influent en Afrique et sur la scène musulmane. Cette affaire est une occasion unique pour ouvrir la voie vers l’abolition des lois anti-blasphème qui causent tant de souffrance parmi les minorités religieuses partout dans le monde. Une victoire établirait un précédent judiciaire important et pourrait ainsi améliorer la situation au Nigéria (pays comptant 200 millions d’habitants), mais aussi dans beaucoup d’autres pays.
L’arrêt que doit rendre la Cour Suprême dictera aussi l’avenir de Yahaya. En effet, bien que la condamnation à mort prononcée en 2020 ait été annulée, les autorités lui ont ordonné de se présenter pour un deuxième procès – fondé sur les mêmes accusations, et en vertu de la même loi ! Sa vie est toujours en danger… Il y a cependant une lueur d’espoir. En effet, le gouverneur de l’état de Kano a déclaré il y a quelques temps: “Je ne vais pas perdre mon temps à signer le mandat pour l’exécution de cet homme qui aurait blasphémé”.
Nous travaillons dur pour sauver Yahaya, et pour assurer le respect des droits fondamentaux au Nigéria.
Allez-vous soutenir Yahaya?
Les lois anti-blasphème constituent clairement une violation du droit international et des droits de l’homme. En outre, elles sont contraires à la constitution du Nigéria, qui garantit la liberté de religion. Par son appel introduit devant la Cour Suprême, Yahaya remet en cause la constitutionnalité de la loi draconienne de l’état de Kano, où il habite. Si la Cour lui donne raison, le verdict pourrait mener à l’abrogation des lois anti-blasphème inspirés de la charia dans tout le nord du pays.

Le Nigéria est un pays très influent en Afrique et sur la scène musulmane. Cette affaire est une occasion unique pour ouvrir la voie vers l’abolition des lois anti-blasphème qui causent tant de souffrance parmi les minorités religieuses partout dans le monde. Une victoire établirait un précédent judiciaire important et pourrait ainsi améliorer la situation au Nigéria (pays comptant 200 millions d’habitants), mais aussi dans beaucoup d’autres pays.
L’arrêt que doit rendre la Cour Suprême dictera aussi l’avenir de Yahaya. En effet, bien que la condamnation à mort prononcée en 2020 ait été annulée, les autorités lui ont ordonné de se présenter pour un deuxième procès – fondé sur les mêmes accusations, et en vertu de la même loi ! Sa vie est toujours en danger… Il y a cependant une lueur d’espoir. En effet, le gouverneur de l’état de Kano a déclaré il y a quelques temps: “Je ne vais pas perdre mon temps à signer le mandat pour l’exécution de cet homme qui aurait blasphémé”.
Nous travaillons dur pour sauver Yahaya, et pour assurer le respect des droits fondamentaux au Nigéria.
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