- En juillet dernier, un tribunal de Genève avait exigé que les parents transmettent les documents d’identité de leur fille afin que celle-ci puisse entamer une procédure de « changement de sexe » – le tribunal menaçant les parents d’entamer des poursuites pénales à leur encontre, en cas de refus.
- En réponse au recours introduit par les parents, le Tribunal Fédéral de la Suisse a décidé la semaine dernière de suspendre la menace de poursuites pénales, en attendant l’issue finale de l’affaire.
- ADF International soutient le recours des parents. Soutenez-les à votre tour.
Genève (18 juin 2024) – En raison de l’opposition des parents à la « transition de genre » de leur fille mineure, une décision de justice a ordonné que cette dernière soit séparée de ses parents et hébergée dans un foyer pour mineurs. Cette jeune fille de 16 ans y réside désormais depuis plus d’un an.
Au cœur de cette affaire se trouvent des parents désireux de venir en aide à leur fille. Cette dernière avait exprimé être « confuse quant à son genre ». Ses parents, désireux de lui venir en aide et de lui prodiguer assistance et réconfort, avaient proposé qu’elle puisse bénéficier d’une offre de soins psychologiques professionnelle.
Préoccupés par le fait que leur fille soit poussée à prendre une décision hâtive et potentiellement irréversible, les parents ont refusé que lui soient administrés des « bloqueurs de puberté » et ont exprimé leur désaccord avec la tentative de « transition sociale » entreprise par l’école de leur fille.
Une procédure en justice a ensuite été intentée à leur encontre, et ce uniquement parce qu’ils ont entendu protéger la santé et le bien-être de leur fille. Dans le foyer pour mineurs où elle réside actuellement, qui dépend des autorités suisses, elle est désormais encouragée à subir des interventions médicales particulièrement lourdes et dangereuses, dans le but de « transitionner ».
Les parents, s’exprimant sous couvert de l’anonymat pour protéger leurs enfants, ont fait part de leur désarroi face à cette situation :
« Cette histoire est un véritable cauchemar » a déclaré son père. « Les autorités suisses nous ont pris notre enfant, notre fille de 16 ans. Notre fille vit à présent dans un foyer pour mineurs. Ce sont les autorités gouvernementales qui réglementent nos contacts avec notre fille. Nous ne pouvons pas croire que nous vivons dans une société où l’on peut vous prendre votre enfant simplement parce que vous essayez de le protéger. »
Maître Felix Boellmann, en charge de cette affaire pour ADF International, déclara :
« Les enfants qui éprouvent un malaise vis-à-vis de leur sexe biologique méritent d’être traités avec dignité et ont besoin de soins compatissants ; soins que les parents ont cherché à fournir en ce qui concerne cette jeune fille – mais ils en ont payé les frais. Ces parents vivent le pire cauchemar de tout parent. Leur enfant leur a été enlevé parce qu’ils cherchaient tout simplement à le protéger. Les conséquences de cette affaire ne sont pas seulement dévastatrices pour cette famille : ils concernent également la société dans son ensemble. Aucune société ne peut se dire libre, si des parents peuvent ‘perdre’ ainsi leur fille simplement parce qu’ils entendent affirmer ce qui constitue une réalité biologique. »
Un recours en justice – pour être réunis avec leur fille, et voir rétablis leurs droits parentaux
Et les parents d’insister : « En tant que parents, nous ferions n’importe quoi pour protéger notre enfant de tout danger. Nous souhaitons le meilleur pour nos enfants. Nous les aimons et voulons les éduquer à être des adultes honnêtes, avenants et sûr d’eux-mêmes – aussi bien notre fils que notre fille, tout en tenant compte de leur situation personnelle.
Cependant, notre fille est encore mineure et sa place est au sein de notre foyer, où nous pouvons l’aider à naviguer les difficultés propres à la vie en ayant à cœur son bonheur et sa santé à long terme »
Le contexte et l’idéologie de la « licorne du genre »
C’est en 2021, alors âgée de 13 ans et en proie à d’autres problèmes de santé mentale que cette jeune fille déclara à ses parents que son « identité de genre » était masculine. Cette déclaration est intervenue après la pandémie du covid-19, alors que la jeune fille avait passé un temps considérable seule dans sa chambre et en ligne.
Avec leur fille, les parents se sont rendus ensemble à l’hôpital en vue d’y trouver de l’aide. Au terme d’une brève consultation d’à peine trente minutes, au cours de laquelle des médecins lui ont montré la « licorne du genre », les médecins ont déclaré que la jeune fille faisait l’expérience d’une « dysphorie de genre ».
La « licorne du genre » est un schéma contesté, reposant sur le postulat que le genre d’une personne peut changer et que celui-ci est basé sur les sentiments et la volonté d’une personne, et non pas sur la réalité biologique.
Les médecins ont indiqué aux parents que leur fille devrait prendre des « bloqueurs de puberté », ce que les parents ont refusé. Au lieu de cela, ils ont entendu offrir une aide psychologique professionnelle à leur fille.
« Cette histoire est un véritable cauchemar »
Entretemps, l’école, contre l’avis explicite des parents, commença à mettre en œuvre la « transition sociale » de leur fille.
Pareille « transition sociale » ouvre la voie à des interventions médicales physiques irréversibles, telles que l’utilisation de « bloqueurs de puberté », la prise d’hormones dites « cross-sex » (« changeant » le sexe) et la chirurgie (mutilante) dite « de réattribution sexuelle ». Ceci a été démontré par le récent Rapport Cass (‘Cass review’ – Etude portant sur les services publics de soins liés au genre pour les enfants et les jeunes d’Angleterre et du pays de Galles.).
Les parents ont indiqué à cette école que la littérature médicale et scientifique de haut vol (revues scientifiques soumises à la critique et à l’évaluation des pairs) soulève de très sérieuses inquiétudes concernant ladite « transition sociale », tout en communiquant à l’école, documents à l’appui, qu’un nombre toujours croissant d’états européens revoient leur politique en la matière, en raison des effets néfastes démontrés de cette « transition ».
Suite au refus des parents d’autoriser la « transition » de leur fille, l’école contacta le Service de Protection des Mineurs (SPMi), ainsi que l’organisation █████, financée par les autorités suisses et militante de la cause « trans ».
Ils ont organisé une rencontre avec les parents. Au cours de celle-ci, les parents ont été accusés de maltraitance, parce que les parents cherchaient une façon alternative de venir en aide à leur fille. Plus tard, le SPMi déclarait aux parents qu’il convient « simplement d’accepter qu’ils ont un fils ».
En vertu d’une décision de justice, la jeune a été séparée de ses parents en avril 2023, et placée dans un foyer pour mineurs financé par les autorités suisses. L’organisation militante de la cause « trans » et le SPMI ont ensuite convaincu la jeune fille de mettre fin à l’aide psychologique dont elle bénéficiait grâce à ses parents, en indiquant que le professionnel consulté était « transphobe ».
Parce que le tribunal avait transféré à l’état l’autorité de déterminer quel(s) médecin(s) consulter, la jeune fille a pu effectivement renoncer à l’aide psychologique et peut, à présent, poursuivre les interventions médicales en vue de « transitionner ».
Recours en justice, avec le soutien d’ADF International
Les parents contestent à présent en justice une demande du SPMi, qui cherche à obtenir des documents légaux qui permettraient à leur fille de légalement solliciter un changement de sexe. Cette demande a été faite après que les parents ont, sans succès, tenté en justice de recouvrir, en tant que parents, l’autorité relative aux médecins pouvant être consultés par la jeune fille – qui avait été transférée à l’état.
Les parents sont actuellement dans l’attente d’une décision de justice concernant ces documents, demandés par le SPMi.
Ils entendent empêcher le changement de « sexe légal » de leur fille. En effet, pareil changement ouvrirait la voie à des interventions médicales aux conséquences irréversibles, et désastreuses tant pour la santé physique que pour le bien-être mental, telles que la prise d’hormones dites « cross-sex » (« changeant » le sexe) et la chirurgie (mutilante) dite « de réattribution sexuelle ».
Une violation manifeste du droit international par la Suisse
Le droit international stipule qu’un enfant ne doit pas être séparé de ses parents contre leur volonté, à l’exception de cas d’abus.
A ce propos, Maître Boellmann déclara : « Les autorités suisses se rendent coupable d’une violation manifeste du droit tant international que national, en séparant cette jeune fille de ses parents. Non seulement ces parents n’ont commis aucun délit ; ils ne sont en outre aucunement obligés de consentir aux exigences des autorités suisses permettant que des interventions médicales dangereuses soient pratiquées.
De surcroit, les parents ont non seulement le droit, mais aussi le devoir de protéger leur fille des dangers de cette idéologie. Il incombe à la Suisse d’agir immédiatement afin de réunir cet enfant avec ses parents, et de remédier aux excès de pouvoir dont ont fait preuve l’hôpital et le SPMi, qui ont donné lieu à ce véritable cauchemar. »