Les autorités suisses exigent que des parents acceptent la « transition de genre » de leur fille mineure, séparée d’eux depuis plus d’un an

Les autorités suisses exigent que des parents acceptent la « transition de genre » de leur fille mineure, séparée d’eux depuis plus d’un an

A ce propos, Maître Boellmann déclara : « Les autorités suisses se rendent coupable d’une violation manifeste du droit tant international que national, en séparant cette jeune fille de ses parents. Non seulement ces parents n’ont commis aucun délit ; ils ne sont en outre aucunement obligés de consentir aux exigences des autorités suisses permettant que des interventions médicales dangereuses soient pratiquées.

De surcroit, les parents ont non seulement le droit, mais aussi le devoir de protéger leur fille des dangers de cette idéologie. Il incombe à la Suisse d’agir immédiatement afin de réunir cet enfant avec ses parents, et de remédier aux excès de pouvoir dont ont fait preuve l’hôpital et le SPMi, qui ont donné lieu à ce véritable cauchemar. »

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Au lieu de fêter le premier anniversaire de son acquittement, Päivi Räsänen est contrainte à défendre à nouveau sa liberté d’expression pendant un deuxième procès

  • Malgré un jugement unanime par lequel la parlementaire finlandaise Päivi Räsänen et l’évêque Pohjola ont été acquittés de toutes charges, leur calvaire entre dans sa quatrième année.
  • La campagne de censure perdure et met en danger le droit d’exprimer des points de vue chrétiens en public.

HELSINKI (le 28 mars 2023) – La liberté d’expression vaincra-t-elle en Finlande? En célébrant le premier anniversaire de son acquittement le 30 mars, la parlementaire finlandaise Päivi Räsänen a bon espoir – même si le procureur général ne lâche pas prise, et qu’elle devra bientôt se présenter devant la cour pour un deuxième procès sur son tweet biblique.

Pourtant, le 30 mars 2022, le tribunal régional de Helsinki l’avait acquittée de toutes les charges, en statuant “qu’il ne revient pas au tribunal d’interpréter des principes bibliques”. Mais en avril dernier, le procureur a interjeté appel contre l’acquittement, en demandant une amende de dizaines de milliers d’euros ainsi que la censure des ouvrages de Räsänen et Pohjola.

“La continuation de cette campagne de censure contre des idées pacifiques crée un précédent dangereux et montre bien à quel point la liberté d’expression est menacée. Je vais continuer à me battre pour la défendre parce qu’elle est la pierre angulaire de toute société libre et démocratique. J’espère que la Cour d’appel suivra la décision du tribunal régional et que je serai à nouveau acquittée” dit Päivi. Elle vous raconte comment elle a vécu le procès jusqu’ici.

La liberté d’expression tombe encore plus bas

L’ancienne ministre de l’Intérieur avait été accusée de “crime de haine” parce qu’elle avait partagé ses idées d’inspiration religieuse sur le mariage et la sexualité dans un tweet et lors d’une émission-débat à la radio en 2019, et dans un livret rédigé en 2004. Mgr. Pohjola, de son côté, était accusé d’avoir publié ledit livret pour le distribuer ensuite aux membres de sa congrégation il y a 17 ans. Le procès avait été fortement médiatisé l’an dernier, tandis que des experts en droits de l’homme se disaient inquiets de la menace qui pesait sur la liberté d’expression en Finlande.

“Lorsqu’une parlementaire respectée est mise en procès à deux reprises parce qu’elle a partagé ses convictions profondes par un tweet quatre ans plus tôt, on ne peut que conclure que la liberté d’expression en Europe est tombée encore plus bas. Toute personne qui comprend l’importance de la liberté d’expression devrait s’indigner du fait que cette chasse aux sorcières continue. Le procureur veut que Päivi serve d’exemple; à travers elle, le procureur cherche à faire taire d’autres voix croyantes. Cela n’a pas marché la première fois, et nous espérons que la liberté va gagner une fois de plus” a déclaré Paul Coleman, auteur du livre ‘Censored: How European Hate Speech Laws are Threatening Freedom of Speech’ (Censuré: Comment les lois sur le discours haineux menacent la liberté d’expression) et Directeur Exécutif d’ADF International, l’association de défense juridique qui accompagne l’avocat de Päivi Räsänen.

Jugée pour un tweet

L’enquête policière contre Räsänen a débuté en juin 2019. En tant que membre active de l’Église évangélique-luthérienne de Finlande, elle avait envoyé un tweet aux responsables de son église pour les questionner sur leur décision de soutenir officiellement l’évènement LGBT « Pride 2019 », en ajoutant une photo d’un passage de l’Épître aux Romains. Ce tweet a donné lieu à des investigations supplémentaires, qui ont même remonté jusqu’à un livret religieux qu’elle avait rédigé il y a près de 20 ans.

Au cours des deux dernières années, Räsänen a dû subir des interrogatoires de police pendant treize heures au total. Chaque fois, les policiers l’interrogeaient sur ses convictions chrétiennes et lui faisaient développer son interprétation de la Bible.

En avril 2021, la procureure générale avait retenu trois chefs d’accusation contre Räsänen, malgré la forte recommandation de la part des services de police d’abandonner les poursuites pour deux de ces charges. Par ailleurs, les propos tenus par Räsänen n’enfreignent en aucun sens les règles de Twitter ni celles de la chaîne radio nationale, ce qui explique pourquoi on peut toujours les retrouver sur ces plateformes.

Le procès de la Bible

Pendant les deux jours d’audience, le 24 janvier et le 14 février 2022, l’avocat de Räsänen, soutenu par l’association de défense juridique ADF International, avait fait valoir qu’un jugement de culpabilité porterait gravement atteinte à la liberté d’expression en Finlande. Selon lui, les propos de Räsänen correspondent aux enseignements chrétiens.

Dans son jugement, la cour a admis que s’il est vrai les propos de Räsänen peuvent déranger certaines personnes, “il faut qu’il y ait une raison impérieuse d’intérêt général pour intervenir et restreindre la liberté d’expression”. Selon la cour, il est clair que dans ce cas, une telle raison fait défaut.

Le 30 mars 2022, le tribunal régional de Helsinki avait prononcé un acquittement et condamné le ministère public à payer les frais de justice qui s’élèvent à plus de 60.000 euros. Cependant, à la différence de beaucoup d’autres juridictions, la loi finlandaise permet au procureur d’interjeter appel de tout verdict de non-culpabilité jusqu’à la Cour suprême de Finlande. Pour sa part, Räsänen se dit prête à défendre la liberté d’expression devant n’importe quelle instance, au besoin même devant la Cour européenne des Droits de l’homme.

Räsänen est membre du parlement finlandais depuis 1995. Elle a présidé le groupe des Chrétiens Démocrates de 2004 à 2015 et a été ministre de l’Intérieur de 2011 à 2015, chargée entre autres des affaires religieuses en Finlande.

Cour Européenne des Droits de l’Homme : condamnation de la Belgique pour violation du droit à la vie dans une affaire d’euthanasie

  • La Cour européenne des droits de l’homme estime que la Belgique aurait dû examiner de façon plus appropriée les circonstances dans lesquelles s’est déroulée l’euthanasie de Godelieva de Troyer, en 2012.
  • Bien que l’arrêt ne remette pas en cause le cadre légal relatif à l’euthanasie en Belgique, les faits et éléments du dossier illustrent clairement les risques entourant la légalisation et la pratique de l’euthanasie, ainsi que l’inefficacité des ‘garanties’ (conditions) légales.

STRASBOURG (le 4 octobre 2022) – Dans une affaire importante concernant le droit à la vie, la Cour européenne des droits de l’homme a donné raison à Tom Mortier, fils de Godelieva de Troyer décédée en 2012 suite à une injection létale euthanasique, à l’âge de 64 ans. L’euthanasie avait été effectuée sur la base d’un diagnostic de “dépression incurable”. Dans son arrêt consacré au cas “Mortier contre Belgique”, la Cour condamne la Belgique pour violation de la Convention européenne des droits de l’homme, parce qu’elle n’a pas examiné correctement les circonstances alarmantes entourant la demande d’euthanasie.

La Cour constate que la Belgique a violé l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui stipule que le droit de toute personne à la vie doit être protégé par la loi. Elle fait notamment référence à l’examen des circonstances de l’euthanasie par la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie, ainsi qu’au manque de célérité d’une procédure pénale intentée après le décès de Godelieva de Troyer. La Cour a cependant également estimé que la loi belge sur l’euthanasie avait été respectée.

“Tenant compte du rôle crucial joué par la Commission dans le contrôle a posteriori de l’euthanasie, la Cour estime que le système de contrôle établi en l’espèce n’assurait pas son indépendance”. Pour la Cour, la Belgique a manqué à son obligation procédurale qui découle de l’article 2 de la Convention, autant en raison du manque d’indépendance de la Commission qu’en raison de la lenteur de la procédure pénale. En revanche, la Cour, par cinq voix contre deux, n’a pas estimé que la loi belge relative à l’euthanasie violait le droit à la vie, consacré à l’article 2 de la Convention.

“Nous saluons le fait que la Cour ait constaté une violation de l’article 2, car cela illustre clairement l’inaptitude de toute condition légale ou ‘garantie’ légale à encadrer adéquatement les pratiques visant à mettre intentionnellement fin à la vie. Cette décision remet en cause l’existence d’un soi-disant ‘droit de mourir’ et met en lumière les graves dérives inévitablement observées au sein de la société lorsque l’euthanasie est légalisée.

Malheureusement, alors que la Cour indique que l’introduction de ‘garanties’ supplémentaires pourrait contribuer à une meilleure protection du droit à la vie, elle démontre, par son propre arrêt, que les lois et protocoles déjà en place n’ont pas réussi à protéger les droits de la mère de Tom. S’il est dommage que la Cour ait rejeté la contestation de la législation belge relative à l’euthanasie, il n’en demeure pas moins vrai que désormais, en Europe et dans le monde entier, des doutes fondés existent quant à l’aptitude de conditions légales à effectivement protéger les personnes vulnérables, là où l’euthanasie est légalisée.

En réalité, une fois la pratique autorisée, aucune ‘garantie’ légale n’est en mesure d’atténuer les dangers qui l’accompagnent inévitablement. Rien ne pourra faire revenir la mère de Tom, mais nous espérons tout de même que ce jugement lui rend, dans une certaine mesure, justice”, explique Robert Clarke, Directeur adjoint d’ADF International, qui a représenté Tom Mortier devant la Cour.
Les éléments du dossier mettent en exergue les dangers qui accompagnent la dépénalisation de l’euthanasie, et démontrent que même des ‘garanties’ ancrées dans la loi (conditions légales) ne suffisent pas à protéger le droit à la vie lorsqu’il est légalement permis de provoquer la mort d’un individu.

La mère de Tom avait pris contact avec un oncologue connu comme étant le plus fervent défenseur du ‘droit à l’euthanasie’ du pays, qui avait ensuite accepté de l’euthanasier. En l’espace de quelques mois, celui-ci l’avait envoyée consulter d’autres médecins, membres ou proches d’une association qu’il préside, malgré la disposition légale qui exige plusieurs opinions indépendantes lorsqu’il est question de personnes dont le décès n’est pas attendu prochainement. L’euthanasie n’est par ailleurs intervenue qu’après que la mère de Tom ait effectuée une donation à l’association précitée, promouvant le ‘droit de mourir dans la dignité’, et fondée par ce même médecin. De plus, ce médecin, qui a finalement effectué l’euthanasie, est coprésident de la commission fédérale chargée de contrôler (a posteriori) la légalité des euthanasies effectuées – y compris celle de la mère de Tom Mortier, ce qui a nécessairement donné lieu à un grave conflit d’intérêt. En Belgique, l’on recense en moyenne sept euthanasies par jour, sur une période de vingt ans. Pourtant, jusqu’à présent, la commission n’a renvoyé qu’un seul dossier pour une investigation plus approfondie.

“Le vrai problème est qu’apparemment, dans notre société, nous avons oublié ce que signifie prendre soin les uns des autres ”

Voilà ce qu’a dit Tom Mortier après avoir été informé du décès de sa mère. Ni lui-même, ni d’autres membres de sa famille n’avaient été consultés au sujet de la demande d’euthanasie. Selon l’oncologue qui a administré l’injection mortelle, sa mère souffrait d’une ‘dépression incurable’.

L’euthanasie a été légalisée en Belgique en 2002. La loi stipule que la personne en question doit “se trouver dans une situation médicale sans issue et faire état d’une souffrance physique ou psychique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable”.

Pourtant, la maman de Tom Mortier était en bonne santé physique. Son psychiatre traitant, qui l’a accompagnée pendant plus de 20 ans, n’était pas convaincu que, la concernant, les conditions de la loi belge relative à l’euthanasie étaient rencontrées. Ni l’oncologue qui lui a administré l’injection, ni l’hôpital où elle se trouvait n’ont pris la peine de mettre le psychiatre traitant au courant de la demande d’euthanasie. Quant à son fils, il ne l’a appris que le lendemain du décès, lorsque l’hôpital l’a contacté pour lui demander de s’occuper des arrangements administratifs et pratiques nécessaires.

Tom Mortier se souvient: “Ma mère souffrait de troubles psychologiques graves. Elle est allée de déprime en déprime tout au long de sa vie. Elle a été en traitement psychiatrique pendant des années, et malheureusement, pendant quelque temps, je l’ai un peu perdue de vue. C’est pendant cette période qu’elle a trouvé la mort par injection létale. Jamais je n’aurais pensé ne plus la revoir.”

En réaction au jugement, il a déclaré:

“C’est ainsi que se termine une triste histoire. Bien que rien ne puisse atténuer la douleur de la perte de ma mère, j’espère que la décision de la Cour, selon laquelle il y a effectivement eu violation du droit à la vie, attirera l’attention du monde sur l’immense préjudice que l’euthanasie inflige non seulement aux personnes en situation de vulnérabilité qui envisagent de mettre fin à leur vie, mais aussi à leurs proches et, en fin de compte, à la société toute entière”.

Un précédent positif établi par la Cour européenne des droits de l’homme

“Ce jugement nous rappelle explicitement que les prétendues ‘garanties’ sont inopérantes, car la pratique de tuer intentionnellement une personne n’est jamais sans danger. Nous devons redoubler d’ardeur et défendre le droit à la vie, la vérité et la dignité inhérente à toute personne, quel que soit son âge ou son état de santé”, a déclaré Robert Clarke.

La Cour suprême des États-Unis renverse l’arrêt Roe v. Wade : les États sont libres de déterminer eux-mêmes leur législation relative à l’avortement

La Cour suprême des États-Unis a décidé que les États américains sont libres de déterminer eux-mêmes leur législation relative à l’avortement et à la protection, dès la conception, des enfants à naître. La décision abroge le régime actuel fondé sur l’arrêt Roe v. Wade, désormais renversé, qui autorise l’avortement « à la demande », c’est-à-dire jusqu’au terme de la grossesse. Pendant 49 ans, les États-Unis ont figuré parmi les six pays les plus permissifs du monde, aux côtés de la Chine et de la Corée du Nord.

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