Un chrétien pakistanais demande à être protégé contre la persécution auprès de la plus haute juridiction européenne

  • Les autorités suisses rejettent la demande d’asile d’un chrétien pakistanais converti craignant à juste titre d’être persécuté.
  • La situation de la minorité la plus persécutée se détériore alors que les lois sur le blasphème créent une véritable culture de la peur

STRASBOURG (19 mars 2021) – Un ressortissant pakistanais se bat pour sa vie devant la Cour européenne des droits de l’homme. Les autorités suisses ont rejeté sa demande d’asile pour des motifs religieux. L’homme, connu sous les initiales « M.A.M », a fait appel contre son extradition en raison de sa conversion de l’islam au christianisme – une religion dont on sait qu’elle fait l’objet de persécutions terribles en Asie du Sud. Le groupe de défense des droits de l’homme ADF International est intervenu dans le cadre de son appel devant la plus haute juridiction européenne, en fournissant des informations actualisées sur la situation des convertis dans la région et en exposant les solides protections juridiques qui permettent non seulement de croire en quelque chose, mais aussi de vivre en accord avec ces croyances. Les arrêts de la Cour ont un impact sur plus de 800 millions d’Européens dans 47 pays.

« Personne ne devrait être persécuté pour ses croyances. Le Pakistan compte parmi les pays les plus dangereux pour les chrétiens, avec ses lois draconiennes sur le blasphème et sa violence croissante envers les groupes chrétiens. Les chrétiens convertis sont confrontés non seulement à la violence et à la discrimination de la société, mais aussi à des arrestations et à de longues peines de prison. La détention des chrétiens s’accompagne généralement de mauvais traitements et d’abus, tant physiques que psychologiques. Ces facteurs doivent faire partie de l’évaluation des risques pour ceux qui, comme M.A.M., demandent l’asile pour des motifs religieux », a déclaré Jennifer Lea, conseillère juridique de l’ADF International auprès de la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg.

Appel à l’action internationale face aux menaces alarmantes qui pèsent sur les convertis chrétiens

Si le Tribunal administratif fédéral suisse a affirmé que la conversion de M.A.M. était effectivement crédible et qu’elle avait eu lieu avant le rejet de sa demande d’asile, il a néanmoins estimé que ses droits à la vie, à la protection contre les traitements inhumains et à la liberté de pensée, de conscience ou de religion ne seraient pas menacés.

Le Pakistan occupe actuellement la cinquième place sur la World Watch List, qui classe les pays en fonction de leur niveau de persécution des chrétiens. Le niveau de persécution est qualifié d’ « extrême » en raison des lois sur le blasphème, qui prévoient la peine de mort. Les convertis de l’islam sont considérés comme des apostats et courent un risque particulièrement élevé.

Le cas d’Asia Bibi, une femme accusée de blasphème et détenue dans les couloirs de la mort pendant huit ans jusqu’à son acquittement, est un exemple bien connu de la menace actuelle. Après son acquittement, de violentes manifestations ont eu lieu dans tout le Pakistan, menaçant sa vie. Suite à une intense pression internationale, elle a finalement été autorisée à demander l’asile au Canada.

Mariages forcés des mineurs

ADF International, qui a un bureau en Asie du Sud-Est, soutient actuellement le cas de Maira Shabaz devant les tribunaux pakistanais. Cette jeune fille de 14 ans a été enlevée, violée et mariée dans le cadre d’une « conversion forcée » à laquelle elle a été confrontée en raison de son identité chrétienne. Maira attend dans la clandestinité pendant que son équipe juridique travaille à l’annulation de son certificat de mariage. Son histoire n’est qu’un exemple d’un phénomène violent qui touche chaque année un millier de filles issues de minorités religieuses au Pakistan.

« Le droit international protège le droit d’exprimer sa foi en public et en privé. Mais, au Pakistan, la simple tentative des chrétiens de parler de leur foi avec leurs voisins musulmans peut être poursuivie en vertu des lois sur le blasphème, qui peuvent entraîner la peine de mort. Les cas d’Asia Bibi et de Maira, qui ont retenu l’attention des médias internationaux, fournissent des exemples très concrets de la persécution à laquelle de nombreux chrétiens sont confrontés. Nous espérons que la Cour européenne des droits de l’homme reconnaîtra les dangers auxquels sont confrontés en particulier les chrétiens convertis au Pakistan, et qu’elle accordera une protection à M.A.M. et à d’autres personnes comme lui », a déclaré Tehmina Arora, directrice du plaidoyer pour l’Asie d’ADF International.

La loi anti-conversion de l’Uttar Pradesh utilisée pour cibler les chrétiens

Le pasteur Vimal (son nom a été modifié pour protéger sa discrétion) dirigeait récemment une réunion de prière dans un foyer chrétien d’Azamgarh, à laquelle participaient une dizaine de fidèles, lorsque la police est arrivée à l’improviste et a interrompu la prière. Certains opposants au christianisme avaient appelé la police en prétendant que des personnes étaient converties de force à la foi chrétienne lors de cette prière. Rapidement, une foule d’environ 60 malfaiteurs a encerclé la maison et a commencé à exiger l’arrestation des chrétiens.

Malgré la présence de la police, la foule s’est approchée des chrétiens, a commencé à les bousculer et a même utilisé des ceintures pour fouetter certains d’entre eux. Les chrétiens n’ont pas pu protéger le pasteur Vimal de leurs coups. Il a supplié la police d’épargner au moins les femmes et les enfants de leur colère.

Au lieu de prendre des mesures contre la foule violente, la police a arrêté le pasteur Vimal et deux autres chrétiens. Un signalement a été enregistré contre eux en vertu de la section 3/5 de la loi de l’Utar Pradesh sur l’interdiction de la conversion religieuse illégale ainsi que des sections 504 et 506 du Code pénal indien.

En prison, les chrétiens ont été battus à plusieurs reprises. Ils ont décrit leur séjour en prison comme étant l’ « enfer sur terre » ! Le pasteur Vimal n’arrive toujours pas à accepter le traitement horrible qui lui a été infligé pour avoir simplement prié avec d’autres chrétiens.

Il a rappelé comment en 2013, à l’âge de 25 ans, sa prière pour être guéri d’une maladie physique a été exaucée. Après cette expérience personnelle, il avait consacré sa vie au service des gens au nom du Christ. Il craint maintenant que la promesse constitutionnelle de la liberté religieuse ait été bafouée dans l’État à cause de cette nouvelle loi.

Les avocats partenaires d’ADF Inde avaient répondu à une demande d’aide de l’un des amis du pasteur Vimal et ont ensuite déposé une demande de libération sous caution. Le 5 janvier 2021, ils ont été libérés après deux semaines complètes en prison.

ADF Inde soutient le pasteur Vimal et ses amis après que les chrétiens aient été libérés sous caution.

La perturbation de la réunion de prière pacifique et le harcèlement des chrétiens constituent une violation directe des droits fondamentaux garantis par la Constitution. Il est extrêmement préoccupant que sur les 279 incidents de violence contre les chrétiens signalés en 2020, 70 provenaient de l’État d’Uttar Pradesh.

« Personne ne devrait être persécuté en raison de sa foi. La Constitution indienne reconnaît le droit à la liberté religieuse », a déclaré Tehmina Arora, directrice d’ADF Inde. Les avocats partenaires d’ADF Inde représentent le pasteur et ses amis et ont demandé à la Cour l’annulation de leur signalement et la suppression de la dangereuse loi anti-conversion. Tant que la nouvelle loi est en vigueur, le harcèlement des minorités religieuses devrait malheureusement s’intensifier.

L’interdiction déguisée de l’instruction en famille, véritable enjeu pour la liberté

Par Jennifer Lea, Juriste pour ADF International à Strasbourg, France – association de juristes défendant la liberté devant la CEDH, et qui a bénéficié de l’instruction en famille (IEF).

Que pourrait donc justifier la qualification des enfants qui bénéficient de l’instruction en famille comme étant des « sauvages » ? C’est pourtant ce que le Ministre de l’Education nationale affirme de façon indigne. Aussi choquant que cela soit, le 12 février 2021, après une première lecture, l’Assemblée Nationale, a décidé en faveur de la scolarisation obligatoire, signant ainsi l’arrêt de mort de l’instruction en famille, un droit pourtant sanctuarisé en 1882 par Jules Ferry.

Toutefois, aujourd’hui, la Commission de la Culture, de l’Education, et de la Communication au Senat offre de l’espoir : elle annonce qu’elle est en faveur de maintenir l’IEF et de supprimer l’Article 21. Rien n’est confirmé encore, le Senat doit encore débattre en plénière à partir du 30 mars et voter d’ici le 8 avril, lors de sa première lecture.

C’est donc avec grande confusion que le monde continue de porter le regard sur la France, pays des libertés, lors de ces débats sur l’Article 21 de ce projet de loi annoncé par le président le 2 octobre 2020. Ce projet de loi vise à combattre les séparatismes, ou plutôt à « conforter les principes républicains ».

Parmi les nombreuses restrictions proposées (contrôle de la liberté d’expression, contrôles sur la liberté de cultes, contrôles des associations, etc.), il est consternant de voir ciblé l’un des droits le plus fondamental – pratiqué par des personnes de tous bords – celui à l’instruction en famille. Dans un article du Monde le 12 février, la rapporteuse de l’article 21, Anne Brugnera, affirme bien de manière péremptoire que « le fait de retirer son enfant de l’école et de la société est une forme de séparatisme ».

Cependant, actuellement, près de 3 millions d’enfants dans le monde profitent de l’instruction en famille. Par exemple, le Royaume-Uni compte environ 48 000 enfants instruits en famille, le Canada 95 000, l’Australie 30 000 et les États-Unis 2,5 millions. Ces chiffrent ne cessent de croître chaque année. Selon l’UNESCO, des centaines de millions d’enfants supplémentaires sont actuellement instruits en famille en raison de la pandémie Covid-19. À quelques exceptions près, la majorité des pays européens autorisent cette pratique. En France, l’instruction en famille augmente, avec 62.000 entants instruits en famille, incluant ceux touchés par la pandémie. Cela n’empêche pas le gouvernement français de s’opposer à cette tendance mondiale en tentant d’interdire cette liberté fondamentale. Le ministre de l’Éducation nationale qualifie effectivement les enfants instruits en famille de « sauvages », le ministre de l’Intérieur de « petits fantômes de la république », et la Commission spéciale de l’Assemblée Nationale, emmenée sur le sujet par leur rapporteuse pour qui l’instruction n’est pas concevable, menace aussi les parents de retirer temporairement leurs droits parentaux en cas de non-respect de cette interdiction.

Toutefois, le Conseil d’État français s’oppose à cette interdiction surlignant que « le passage d’un régime de liberté encadrée et contrôlée à un régime d’interdiction ne paraît pas suffisamment justifié et proportionné », et la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) soutient que « ces mesures limitent significativement la liberté d’enseignement. »

En dépit des mises en garde du Conseil d’État et de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme, des 489 amendements généraux, et des 160 signatures sur 40 amendements appelant à la suppression de l’Article 21, l’Assemblée Nationale a voté en faveur de l’interdiction de l’instruction en famille, avec entrée en vigueur des nouvelles dispositions fixée à septembre 2022. Les députés n’ont ajouté que quelques exceptions limitées : « la santé ou le handicap, l’itinérance de la famille ou éloignement géographique d’école, la pratique sportive ou musicale intensive », ou l’existence d’une « situation propre à l’enfant », concept particulièrement flou juridiquement et qui ouvre la voie à l’arbitraire. Ce faisant, l’Assemblée Nationale inquiète beaucoup les parents qui pratiquent l’instruction en famille, comme l’a souligné le député Charles de Courson en parlant de « violence à leur égard ». L’article 21 fait aussi basculer un régime de liberté déclaratif à un régime d’autorisation, ce qui revient à interdire l’instruction en famille sans réel justificatif. En effet, l’objectif du gouvernement français d’intégrer les enfants dans des écoles agréées par l’État pour prévenir les séparatismes n’est justifié ni par le principe républicain de liberté, ni par le droit international, ni par les données en France (ou ailleurs dans le monde). La loi et les recherches montrent aussi que la liberté en matière de choix d’éducation des enfants va dans l’intérêt de l’enfant et d’une société aux valeurs républicaines.

La croissance de l’instruction en famille dans le monde est bien fondée au regard du droit international, qui reconnaît les familles comme les éléments fondamentaux de la société, et qui favorise le choix parental en matière d’éducation. L’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme énonce cette liberté fondamentale : les parents doivent avoir le choix d’éduquer leurs enfants de la manière qu’ils jugent la plus appropriée. L’article 2 du protocole I de la Convention européenne des droits de l’homme est claire : les parents ont le droit de choisir l’éducation de leurs enfants. La Convention internationale des droits de l’enfant stipule clairement que les enfants ont le droit d’être éduqués en fonction de la culture, de la langue et des traditions de leurs parents. En outre, des données de recherche internationale sur l’instruction en famille montrent que ce type d’enseignement présente d’innombrables avantages pour les enfants, les familles et la société. Les enfants instruits en famille présentent un meilleur dossier scolaire, obtiennent de meilleurs résultats aux tests d’admission à l’université. Un taux plus élevé de ces enfants poursuivent des études supérieures. L’instruction en famille permet aussi aux familles de prendre en compte le niveau et le style d’apprentissage des enfants en tenant compte de leurs dons, de leurs difficultés et de leur personnalité. Cela permet aux enfants de perfectionner leurs compétences dans des domaines d’intérêt spécifiques. Les enfants instruits en famille passent également plus de temps avec leur famille à s’investir dans des projets de bénévolat associatif et de solidarité.

La France est fière de sa tradition républicaine et de sa devise « liberté, égalité, fraternité ». Cependant, poussée par le désir de vaincre les diverses influences séparatistes extérieures, cette liberté se retrouve rapidement érodée de l’intérieur. S’écartant dangereusement des lois internationales et des tendances mondiales en matière d’instruction en famille, la France se trouve à la croisée des chemins. L’État peut imposer le conformisme ou prendre position pour courageusement protéger ce « rêve de l’État idéal » que revendique George Clemenceau – un rêve qui ne deviendra réalité qu’en respectant les libertés fondamentales, et notamment la liberté de choix des parents et la dignité des enfants. Reste à espérer que le Sénat réaffirmera ces libertés lors de sa première lecture. France, effectivement, le monde entier te regarde !

« Vous rêvez de l’État idéal et, au nom de ce rêve, vous bâtissez l’omnipotence de l’État laïque qui est une tyrannie. »

George Clemenceau

À l’occasion de la Journée internationale de la femme, Maira, une survivante de 14 ans, espère être libérée

  • Une fille sur neuf dans les pays en développement est mariée avant son 15ème anniversaire ; les filles issues de minorités religieuses sont confrontées à un immense risque.
  • Maira, 14 ans, victime d’une « conversion » forcée, attend dans la clandestinité tandis que l’équipe juridique soutenue par ADF International travaille à l’annulation du certificat de mariage

VIENNE (5 mars 2021) – En cette Journée internationale de la femme, les jeunes filles chrétiennes du Pakistan craignent pour leur sécurité. Maira Shabaz connaît mieux que quiconque la dangereuse réalité. Elle a échappé à son ravisseur – mais pas avant qu’il ne la brutalise, la fasse chanter, l’épouse et la « convertisse » de force en lui faisant abandonner sa foi chrétienne.
La Haute Cour de Lahore a d’abord ordonné qu’elle soit rendue à son ravisseur.
Elle se cache depuis plusieurs mois avec sa famille. En collaboration avec l’avocat local Sumera Shafiq, ADF International cherche à faire annuler son certificat de mariage.

« Personne ne devrait être persécuté à cause de sa foi. Au Pakistan, des jeunes filles chrétiennes sont enlevées et converties par mariage forcé simplement à cause de leurs croyances. Le cas de Maira est un exemple choquant de ces pratiques. Nous espérons que la communauté internationale ouvrira les yeux sur ce qui se passe au Pakistan et aidera à protéger les chrétiens et les autres minorités qui appartiennent à certains des groupes les plus vulnérables du pays », a déclaré Tehmina Arora, directrice du plaidoyer pour l’Asie de l’ADF International.

La communauté internationale doit protéger les filles comme Maira

Selon l’ONU Femmes, environ 700 millions de filles dans le monde ont été mariées avant leur dix-huitième anniversaire. Dans les pays en développement, une fille sur trois est mariée avant l’âge de 18 ans et une sur neuf est mariée avant l’âge de 15 ans. 

Le Pakistan est reconnu comme l’un des endroits où il est le plus dangereux pour une femme d’être chrétienne. Le cas de Maira Shabaz met en lumière un problème plus large de « conversion » forcée par le mariage qui touche chaque année, selon les estimations, un millier de filles issues de minorités religieuses dans ce pays.
Cette pratique se fait généralement par le biais d’enlèvements, de violences sexuelles et de chantage. Les autorités locales sont souvent complices de ces cas. Malheureusement, les tribunaux n’ont souvent pas respecté la loi sur la limitation des mariages d’enfants, qui fixe l’âge légal du mariage pour les filles à 16 ans.

« La communauté internationale doit prendre des mesures pour empêcher des violations aussi extrêmes des droits fondamentaux au Pakistan. Le cas de Maira est un exemple beaucoup trop fréquent de ce à quoi les minorités religieuses sont confrontées dans le pays et qui ne peut plus passer inaperçu. Tout le monde a le droit de choisir librement et de vivre sa foi sans craindre la violence. Tous les États doivent veiller à ce que leurs lois et leurs politiques soient conformes à leurs engagements en matière de protection de la liberté religieuse en vertu du droit international », a déclaré Paul Coleman, directeur exécutif d’ADF international.

« laissez-nous prier » : Le gouvernement écossais a moins d’une semaine pour répondre à un nouveau recours juridique sur les fermetures d’églises

  • Le gouvernement écossais a maintenu une interdiction stricte du culte public, bien que les églises anglaises puissent ouvrir avec des mesures de sécurité adéquates.
  • Un prêtre de Glasgow réclame au gouvernement de protéger la liberté de culte et s’exprime en faveur des communautés paroissiales défavorisées

EDIMBOURG (16 février 2021) – Un prêtre de Glasgow a lancé une action en justice contre les fermetures d’églises liées au Covid-19. Les fidèles écossais sont actuellement passibles de sanctions pénales s’ils se rendent à l’église, contrairement à leurs voisins anglais qui peuvent y aller avec les mesures de sécurité adéquates.

« En tant que prêtre, j’ai été le témoin direct du chagrin et des souffrances que le Covid-19 a causés aux membres de ma paroisse. C’est pourquoi je sais, en tant que prêtre, que nous devons ouvrir mon église pour pouvoir les soutenir au mieux dans les moments difficiles », a déclaré le père Tom White.

« Je suis extrêmement encouragé par le soutien d’ADF International dans mes tentatives de lever l’interdiction de pratiquer le culte public – une question qui pèse lourdement sur le cœur de ma communauté en ces temps difficiles. Je parle au nom de nombreuses fidèles quand je dis qu’il est très important d’assurer la sécurité et le bien-être des gens pendant cette pandémie. Mais cela peut et doit être fait tout en permettant aux gens de satisfaire leur désir de se rapprocher de Dieu et de pratiquer leur culte en communauté à l’église. Avec des mesures de sécurité appropriées, nous pouvons faire face à ces deux situations, comme le montrent l’Angleterre, l’Irlande du Nord et le Pays de Galles », a-t-il poursuivi.

Le père Tom White, prêtre de l’archidiocèse de Glasgow et doyen de l’église City East St Alphonsus à Glasgow, mène ce combat en tant que membre de la communauté catholique en plaidant en faveur des églises comme service essentiel en période de crise sociale. L’organisation de défense des droits de l’homme ADF International, basée au Royaume-Uni, soutient cette cause.

« La liberté de religion est un droit fondamental de l’homme. Nous soutenons les démarches du père Tom White car le droit national et international exige du gouvernement qu’il protège la liberté de culte, y compris en public ou en privé, individuellement ou en communauté avec d’autres.  Ce droit ne doit être limité que dans la mesure où il est nécessaire et proportionné. Les conseillers scientifiques du gouvernement ont admis qu’il n’existe pas de preuves médicales solides pour justifier la fermeture des églises, qui restent ouvertes dans la plupart des pays européens. Nous devons trouver des solutions qui protègent à la fois les personnes vulnérables et celles qui considèrent que leur culte commun est aussi essentiel que la nourriture et l’eau », a déclaré Ryan Christopher, directeur d’ADF International au Royaume-Uni.

Le père Tom est au service d’une communauté paroissiale de Calton, à Glasgow, qui, selon les données du recensement de 1971 à 2011, contient trois des zones les plus défavorisées de tout le Royaume-Uni. Avec une espérance de vie mesurée en 2006 comme étant inférieure à celle de l’Irak, de la Corée du Nord et de la bande de Gaza, la communauté locale a connu des pertes et des difficultés considérables, en particulier pendant la pandémie. La capacité de l’église à offrir du réconfort et de l’espoir a motivé le père Tom à demander la réouverture des portes de son église.

Le père White a maintenant envoyé une lettre de protestation au gouvernement écossais pour qu’il lève la fermeture générale des lieux de culte. Le gouvernement doit répondre avant le 23 février.

Le gouvernement est confronté à des contestations émanant de plusieurs confessions

Le père White n’est pas le seul religieux à s’élever contre l’interdiction. Des ministres de diverses confessions chrétiennes, notamment de l’Église d’Écosse et de la Free Church of Scotland ont, avec le soutien de Christian Concern, engagé des poursuites judiciaires contre la pénalisation du culte public.

Le gouvernement écossais a été critiqué pour avoir imposé la fermeture de toutes les églises alors que les commerces « essentiels », y compris les magasins de vélos, restent ouverts. Les autorités anglaises, quant à elles, ont permis aux églises d’Angleterre d’accomplir leur mission vitale dans le respect d’exigences strictes en matière d’hygiène. Le Pays de Galles et l’Irlande du Nord ont également adopté cette approche.

Patrick Vallance, le directeur scientifique du gouvernement, a affirmé que même s’il pouvait y avoir des contaminations à l’église, mais il a admis que toute preuve en ce sens était simplement « anecdotique » plutôt que « scientifique ». Le conseiller scientifique en chef de Westminster, Chris Whitty, a également affirmé que « toutes les communautés religieuses du Royaume-Uni ont fait preuve d’une responsabilité extraordinaire dans la manière dont elles ont essayé de résoudre ce problème » et a reconnu qu’il n’y avait que des données « très faibles » impliquant des transmissions provenant de services religieux om les précautions sanitaires avaient été respectées.

Si une contestation juridique aboutissait, elle s’ajouterait à une vague d’interdictions similaires en cours d’annulation dans toute l’Europe. Dans le canton de Genève, en France et en Allemagne, les tribunaux ont jugé que la suspension complète des cultes en entreprise n’est pas proportionnée.

« Pourquoi les Écossais devraient-ils être privés de la liberté accordée à nos voisins anglais ? Les autorités d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord – et même de la majeure partie du reste du monde – ont trouvé un moyen de protéger le public tout en respectant les droits des communautés religieuses. On ne sait pas très bien pourquoi le gouvernement écossais ne peut pas faire de même. Les églises ont beaucoup à offrir en cette période difficile. Le gouvernement ne devrait pas désavantager les Écossais en négligeant les arguments moraux et juridiques en faveur du culte public », a déclaré Lois McLatchie, d’Écosse, responsable de la communication pour ADF International.

Les parents combattent la décision du gouvernement français d’interdire l’enseignement à domicile

  • Le gouvernement propose d’interdire l’école à la maison
  • Les familles françaises lancent une campagne pour protéger les droits des parents

STRASBOURG (1er mars 2021) – L’Assemblée nationale française a officiellement voté la suppression du droit à l’instruction scolaire à domicile.
Les éducateurs français font campagne en ce moment pour le rétablissement de cette liberté, alors que des mesures sont prises pour interdire aux parents de décider de l’éducation de leurs enfants, sauf dans quatre circonstances limitées. Le gouvernement français a annoncé cette décision dans un communiqué publié en octobre, invoquant la lutte contre le « séparatisme » pour justifier cette mesure controversée. La proposition imposerait également de nouvelles restrictions à l’indépendance des écoles privées. Une telle mesure réduirait considérablement les droits qui sont non seulement garantis dans le droit national français depuis 1882, mais aussi dans le droit international des droits de l’homme.
« Le droit international reconnaît le droit des parents à diriger l’éducation et l’instruction de leurs enfants. Les enfants naissent de parents, pas de l’État, et ce sont les parents qui devraient prendre les décisions sur la meilleure façon d’élever leurs enfants », a déclaré Jennifer Lea, conseillère juridique d’ADF International à Strasbourg.

« Chaque enfant est unique et une approche uniforme de l’apprentissage sape la formation de la prochaine génération. L’enseignement à domicile peut apporter d’énormes avantages aux enfants – par exemple, ceux qui ont des dons exceptionnels pour la musique, la danse ou l’athlétisme et qui ont besoin de temps supplémentaire pour affiner leurs compétences ; ou les enfants qui ont peut-être du mal à apprendre au rythme d’une classe surchargée et qui ont besoin d’une attention plus personnalisée », a-t-elle poursuivi.

Des familles de tout le pays se sont réunies au sein de l’association Liberté Education pour demander que les droits parentaux soient protégés, ce qu’elles ont affirmé dans une vidéo.  

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Les militants se joignent aux parents de toute l’Europe dans la lutte pour le choix de l’éducation.

Alors que presque tous les autres États européens protègent le droit d’éduquer ses enfants à la maison, l’Allemagne, pays voisin, maintient une interdiction générale. En 2015, Dirk et Petra Wunderlich ont demandé justice à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) après que les autorités allemandes leur aient brusquement retiré la garde de leurs quatre enfants – le plus jeune n’ayant que quatre ans – simplement parce qu’ils avaient choisi d’éduquer leurs enfants à la maison. Les enfants ne leur ont été rendus qu’à la condition qu’ils fréquentent une école publique.

Les restrictions des droits parentaux ont été critiquées au niveau international. Lors du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, les États ont demandé à des pays comme l’Espagne, la Norvège et la Suède d’affirmer le droit des parents à choisir le type d’éducation qui convient à leurs enfants.

« La politique d’enseignement à domicile proposée par la France est totalement en décalage avec les autres démocraties qui considèrent l’enseignement à domicile comme faisant partie de leur société libre et pluraliste. De plus, l’éducation à la maison est un droit de l’homme naturel, fondamental et protégé. La France s’est engagée à protéger ce droit dans les traités internationaux, et ne doit pas ignorer ses obligations. Le fait de priver les parents de choix compromet l’énorme responsabilité qui leur incombe et constitue une insulte aux millions de mères et de pères sur lesquels la France s’est appuyée pour assurer l’éducation à domicile pendant la pandémie. De l’autre côté de la frontière, en Allemagne, le cas déchirant de la famille Wunderlich démontre les conséquences dévastatrices d’un tel affaiblissement de la responsabilité parentale. La France ne devrait pas commettre la même erreur. Le gouvernement devrait plutôt saisir cette occasion pour s’engager à nouveau à respecter son principe affirmé de liberté », a déclaré Robert Clarke, directeur adjoint d’ADF International, qui a été l’avocat principal dans l’affaire Wunderlich.

Un pas dans la bonne direction pour la liberté d’expression sur les campus

  • Le ministère de l’éducation publie un document de proposition de référence sur la liberté d’expression à l’université
  • ADF International soutient cette mesure et demande que davantage soit fait pour lutter contre la censure sur les campus

LONDRES (16 février 2021) – Aujourd’hui, le ministère de l’éducation britannique a publié un rapport intitulé « L’enseignement supérieur : Liberté d’expression et liberté académique », qui reconnaît les effets néfastes de la censure dans les universités britanniques, et présente de nouvelles propositions pour s’attaquer au problème.ADF International, le groupe de défense des droits de l’homme qui a mené une campagne nationale appelant à une meilleure protection de la liberté d’expression sur les campus, a salué le rapport comme une évolution encourageante vers le rétablissement d’un environnement pluriel et tolérant sur les campus britanniques.

Ryan Christopher, directeur d’ADF International au Royaume-Uni, a déclaré

« Nous nous félicitons du rapport publié aujourd’hui, qui marque un progrès important vers l’objectif de protection de la liberté d’expression dans les universités. Notre récent sondage souligne l’importance de cette question. Le rapport recommande la création d’un droit de recours pour les étudiants et les personnes ayant subi les conséquences négatives de la censure dans la sphère universitaire. La reconnaissance du préjudice causé par la Cancel culture sera significative pour Julia Rynkiewicz, que nous avons soutenue après qu’elle ait été suspendue de sa formation de sage-femme à l’université de Nottingham en raison de ses opinions. Nous espérons que les propositions ouvriront l’accès à la justice à d’autres étudiants qui, comme Julia, pourraient être victimes de mesures discriminatoires ».

La publication de ce rapport arrive à point nommé. Un nouveau sondage commandé par le Reclaim Party et publié il y a quelques jours seulement a révélé que 50 % des personnes interrogées estiment que la liberté d’expression est menacée. Ces résultats confirment ceux du récent sondage d’ADF International, où 50 % des étudiants ont déclaré craindre que leurs pairs les traitent différemment s’ils exprimaient leur véritable opinion sur certaines questions importantes pour eux. Plus d’un tiers craignaient de faire part de leur opinion, au cas où cela aurait un impact négatif sur leur future carrière.

Le rapport renforce l’annonce récente de la création d’un « défenseur de la liberté d’expression » qui sera chargé de défendre la liberté d’expression et la liberté académique dans les universités. Ce défenseur pourra pénaliser directement les établissements d’enseignement supérieur ou les associations d’étudiants qui tentent d’enraciner la Cancel culture, sur la base des nouveaux pouvoirs statutaires conférés au régulateur des étudiants, l’Office des étudiants. L’ensemble des propositions récemment annoncées représente une étape importante dans la lutte contre la Cancel culture qui a limité la liberté d’expression et le débat académique au cours des dernières années.

« Ces annonces arrivent à point nommé et constituent une évolution positive, mais il faut faire davantage, notamment pour s’assurer que le personnel universitaire reçoive la formation dont il a besoin pour reconnaître et défendre la liberté d’expression des étudiants et favoriser un environnement d’apprentissage pluriel et tolérant. Si nous nous félicitons des propositions, nous continuerons à plaider pour que ces meilleures protections soient mises en pratique afin de réaliser le changement promis par le secrétaire à l’éducation Gavin Williamson lorsqu’il a identifié le problème en 2020 », a poursuivi M. Christopher.

Stop au génocide en Birmanie – les groupes de défense des droits de l’homme défendent les minorités religieuses au Conseil des droits de l’homme des Nations unies après le coup d’État militaire

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  • Les crimes contre l’humanité commis contre les musulmans, les chrétiens et d’autres groupes doivent cesser
  • ADF International appelle à une action collective de la communauté internationale après la prise de pouvoir par les militaires

GENÈVE (12 février 2021) – Les groupes internationaux de défense des droits de l’homme ont appelé à une action immédiate pour mettre fin aux graves violations des droits de l’homme qui se poursuivent en Birmanie ce vendredi à Genève. Dans une déclaration faite lors d’une session spéciale du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, Giorgio Mazzoli, juriste d’ADF International, a exhorté le Conseil à agir rapidement, à mettre fin à la persécution des Rohingyas et d’autres groupes minoritaires, et à traduire les auteurs en justice.

« Personne ne devrait être persécuté pour sa foi. La Birmanie est de nouveau aux mains de la même armée qui, depuis août 2017, mène une campagne de génocide brutale et soutenue contre la minorité musulmane rohingya dans l’État de Rakhine. La persécution omniprésente et de longue date des minorités ethniques et religieuses de Birmanie, y compris des chrétiens, est un outrage à la conscience de l’humanité, et leur situation ne fera qu’empirer sans une réponse rapide et résolue au mépris inconsidéré des droits de l’homme par les Tatmadaw », a déclaré M. Mazzoli.

Lisez la déclaration dans son intégralité :

Le génocide oblige tous les États à agir immédiatement

Les experts ont mis en garde à plusieurs reprises contre les crimes contre l’humanité voire le génocide qui se déroulent en Birmanie. Selon la Convention sur la prévention et la répression du crime de génocide, une action immédiate doit être entreprise si un pays commet ce crime, le plus grave de tous. Cependant, peu de mesures ont été prises jusqu’à présent, même après la prise de pouvoir militaire du 1er février. L’organisation de défense des droits de l’homme ADF International demande maintenant l’implication du Conseil de sécurité, qui est l’organe le plus puissant des Nations unies en matière de maintien de la paix internationale.

« La communauté internationale devrait chercher à obtenir un retour immédiat à un régime civil au Myanmar. Nous demandons instamment au Conseil de sécurité de sortir de l’impasse actuelle et de prendre rapidement des mesures en faveur de la démocratie et des droits de l’homme. Cela inclut l’imposition de sanctions ciblées à la fois contre les chefs militaires et contre les personnes qui les soutiennent. Les auteurs des violations flagrantes des droits de l’homme qui ont eu lieu dans le pays doivent être traduits en justice. Les dirigeants mondiaux doivent être solidaires des minorités ethniques et religieuses persécutées du Myanmar. Reconnaître la crise des Rohingyas comme un génocide, conformément au droit international, est la première étape essentielle », a déclaré M. Mazzoli.

Vietnam : des adolescents gagnent une bataille judiciaire pour aller à l’école

  • Le gouvernement dispense de l’obligation de carte d’identité trois adolescents chrétiens Hmong qui souhaitent être admis au lycée
  • La persécution des chrétiens Hmong au Vietnam est systémique et constante

VIETNAM/WASHINGTON DC (16 décembre 2020) – Trois adolescents chrétiens du Vietnam ont reçu l’autorisation de poursuivre leurs études secondaires après que le gouvernement a renoncé à exiger des documents d’identité. Ils sont membres de la communauté Hmong – une minorité ethnique chrétienne – à qui l’on refuse les documents d’identité en raison de sa religion. Sans papiers en règle, la plupart des enfants Hmong ne peuvent s’inscrire à l’école, accéder aux soins médicaux ou jouir des nombreux droits et services de base accordés aux autres citoyens. Avec l’aide de Boat People SOS et d’ADF International, Giàng Thị Xanh, Lý Thị Máng, et Sùng Seo Mang ont pu obtenir l’autorisation des autorités pour s’inscrire dans les lycées de la province de Lam Dong malgré le fait qu’ils restent fonctionnellement apatrides.

« Personne ne devrait être persécuté à cause de sa foi. Dans le contexte actuel de persécution systématique des Hmong et des Montagnards au Vietnam, ce développement récent est une victoire extraordinaire. Le fait que ces trois jeunes membres de la communauté Hmong puissent aller au lycée est un pas important dans la bonne direction et pourrait servir de modèle à beaucoup d’autres. C’est le résultat d’efforts continus de sensibilisation, et ces efforts doivent se poursuivre jusqu’à ce que les Hmong et les Montagnards chrétiens soient officiellement reconnus comme citoyens. Le gouvernement vietnamien a rendu des milliers de chrétiens au Vietnam officiellement apatrides en raison de leur religion. Pour beaucoup, le seul moyen d’échapper aux persécutions est de fuir vers des zones inhabitées, ce qui les expose à des conditions de vie dangereuses. Cette forme de persécution est une grave violation de la liberté religieuse et nous demandons instamment au gouvernement vietnamien et à la communauté internationale de la combattre », a déclaré Kelsey Zorzi, directrice du plaidoyer pour la liberté religieuse mondiale à ADF International.

Défense des droits des chrétiens au Vietnam

Les chrétiens montagnards et hmongs sont menacés au Vietnam depuis les années 1960. Le gouvernement les considère comme une menace pour la « sécurité nationale » et l’ « unité nationale », et ils sont privés des droits fondamentaux des citoyens. Ils sont soumis à la contrainte, à l’emprisonnement et parfois même à la torture afin de les forcer à renoncer à leur foi et à se convertir à des religions contrôlées par le gouvernement. Les autorités locales leur refusent les documents d’ « enregistrement du foyer », ce qui les empêche de demander des cartes d’identité de citoyenneté, de posséder des biens, d’obtenir un emploi légal, d’ouvrir un compte bancaire ou de bénéficier de services publics. Dès lors ils sont fonctionnellement apatrides dans leur propre pays. Certains fuient vers des régions inhabitées du pays où ils vivent dans des conditions dangereuses et insalubres, tandis que d’autres demandent l’asile à l’étranger.

« Il est encourageant de constater une amélioration de la situation de la minorité chrétienne Hmong au Vietnam. Néanmoins, le pays continue de ne pas respecter les droits des minorités religieuses et les normes internationales en matière de liberté de religion ou de croyance. En tant que partie à un certain nombre de traités sur les droits de l’homme, le Vietnam devrait faire davantage pour protéger les droits des groupes les plus vulnérables du pays », a déclaré Paul Coleman, directeur exécutif d’ADF International.

Égypte : en prison pour une publication sur Facebook

Un chrétien jugé et menacé pour une publication sur sa foi sur les réseaux sociaux 

Les restrictions mondiales en matière de religion n’ont jamais été aussi élevées (étude Pew)

AL-MINYA (27 novembre 2020) – Omar* a passé plus de trois mois en prison en Egypte pour avoir posté une publication sur Facebook. Il a été accusé d’avoir partagé un billet sur le christianisme, que certains ont jugé insultant pour l’islam. Sa peine de prison a été prolongée à plusieurs reprises lors de nombreuses audiences. Le juge est peu disposé à le libérer en raison des manifestations et de la crainte qu’Omar soit tué par la foule. ADF International appelle le gouvernement égyptien à assurer sa libération rapide et en toute sécurité.

« Personne ne devrait être persécuté à cause de sa foi. Les lois sur le blasphème violent directement le droit international. Tous les gens ont le droit de choisir et de vivre librement leur foi. La liberté de partager sa foi sur les réseaux sociaux fait partie du droit à la liberté religieuse. Non seulement les droits fondamentaux d’Omar sont violés, mais sa vie est aussi en danger en raison même de sa foi. Nous demandons instamment à tous les gouvernements de cesser de persécuter les chrétiens en appliquant leurs lois sur le blasphème et de veiller à ce que leurs droits à la liberté de religion et d’expression soient protégés », a déclaré Kelsey Zorzi, directrice du plaidoyer pour la liberté religieuse mondiale pour ADF International.

Persécution des minorités en Égypte

Après avoir été arrêté, Omar a été soumis à de nombreuses comparutions devant le tribunal. À chaque fois, son emprisonnement a été prolongé. Des foules hostiles se sont formées contre lui dans son village et sa famille a été harcelée. En Égypte, les chrétiens et d’autres minorités religieuses sont victimes de violences et d’attaques collectives. Le taux d’enlèvements de femmes et de jeunes filles chrétiennes pour mariage forcé et conversion a également augmenté ces dernières années. Plutôt que de protéger les minorités, les autorités ne font pas grand chose pour mettre fin à ces persécutions et préfèrent arrêter les membres des groupes minoritaires ciblés afin d’apaiser la foule.

Les lois sur le blasphème en Égypte rendent illégal « l’incitation à la sédition et à la division » ou le fait d’apporter « le mépris et le dédain » à « toute religion spirituelle ou secte lui appartenant ». Les chrétiens et les autres minorités religieuses ont été confrontés à des restrictions de leur liberté d’expression, mais aussi à la persécution et à la prison pour avoir témoigné de leur foi.

L’Égypte n’est pas le seul pays dans lequel les minorités religieuses sont persécutées et ne peuvent jouir de leur droit à la liberté de religion. Tout récemment, le Pew Research Center a publié une nouvelle étude indiquant que les restrictions gouvernementales en matière de religion ont atteint un niveau sans précédent dans le monde. Selon cette étude, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord présente le niveau médian le plus élevé de restrictions gouvernementales en matière de religion.

Paul Coleman, directeur exécutif d’ADF International a déclaré : « Les minorités religieuses, et les chrétiens en particulier, sont confrontés à une persécution grave et généralisée. Personne ne devrait fermer les yeux sur la situation difficile à laquelle les chrétiens sont confrontés chaque jour en Égypte et dans de nombreux autres pays du monde ».

*le nom a été changé pour des raisons de sécurité